jeudi 27 décembre 2007

Les génétiquement mouvanciers

Les génétiquement mouvanciers

lundi 24 décembre 2007

Arimi CHOUBADE

Rédigé le 24 décembre 2007

 

Le comité d'éthique et de moral du changement vient de trancher : d'un côté les saints (sous procuration) et ceux qui « construisent dans le ventre des gens ». Le duo Davo-Dassoundo s'est admirablement chargé de la théorie caricaturesque au sujet de la crise parlementaire sans précédent. Plus aucun Béninois ne peut désormais se méprendre à propos des critères d'appartenance dans l'un ou l'autre camp. En effet, le premier, ex-député, viré du Psd à la veille des législatives 2007, s'est contenté de donner les caractéristiques d'un bon mouvancier. Un flirt poussé durant les 5 années de Soglo, une décennie pleine à la mangeoire avec Kérékou et une loyauté à toute épreuve vis-à-vis du docteur-président du changement depuis avril 2006. Du solide en matière d'expérience mouvancière.

L'œuvre de stigmatisation a été parachevé par le second, vice président de l'Assemblée nationale, autoproclamé 3ème personnalité de l'Etat. Ce n'était pas assez, selon lui, de se limiter au portrait-robot du parfait zélateur du pouvoir. Il fallait une description, génétique au besoin, du comploteur invétéré. Pourquoi pas en effet, une illustration historique au passage, rappelant ce fondateur de royaume qui bâtit sa cité dans le ventre de son hôte ? Il ne s'agit pas ici d'un classique littéraire abstraite mais de réalité vivante dont les séquelles restent vivaces au sein d'une descendance à fleur de peau.

On ne empêcher une autorité parlementaire de l'envergure du non moins docteur André Dassoundo d'étaler sa brillante culture sur un plateau de télévision. Etre investi de la lourde mission de faire triompher les idéaux divins du Yayisme impose certainement des prises de risque maximum. Tant pis si des susceptibilités ethniques se sentent écornées. Le contexte de frustrations cumulées dans cette fameuse cité « du ventre » est d'actualité : l'indicible marche des têtes couronnées, les affrontements fratricides autour des rituels princiers, la perte des valeurs morales et la corruption des repères hérités des ancêtres.

En d'autres circonstances, la thèse de la méprise et du glissement involontaire pourrait être évoqué. Le dessein de porter la provocation et l'indécence à un point tel qu'aucune concession ne soit possible est manifeste. Cette insistance de la majorité à conseiller à la minorité boudeuse la voix du boycott est révélatrice de la course vers le pourrissement. Dans une ambiance de compétition entre foyers de tension sociale : magistrats, journalistes, enseignants, infirmiers, policiers…

Tout le monde s'accorde sur l'inamovibilité du règne de Yayi Boni, seul comptable de son mandat. Il dispose de 5 ans pour mener sa politique, à sa guise. Ce qui ne le dispense cependant pas de son devoir de clarification et d'assujettissement aux règles établies. Bernard Lani Davo et compagnie devraient normalement comprendre que c'est sur la personne du chef de l'Etat que la pression de la clarification politique se justifie. Lui seul continue de denier à l'opposition républicaine toute existence légale. Aucun parti politique ne peut se déclarer aujourd'hui de cette opposition en vertu de la loi. D'où la trouvaille de majorité et de minorité qui apparaît comme une atténuation du blocus de fait.

De toute façon, ce débat sur la clarification ne concerne pas les chiites de service du genre de Dassoundo ou de Davo. Eux, connaissent par avance leur positionnement quel que soit le régime. Jamais, l'opposition. Des génétiquement mouvanciers, changement ou pas. On n'y est pas parce qu'on croit à la croissance à deux chiffres, à l'émergence, à la lutte contre la corruption ou au stage chimérique des Ecureuils foot au Brésil.

Qui trompe qui finalement ?

 



Article ajouté le 2007-12-26 , consulté 31 fois

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jeudi 13 décembre 2007

La loi sur le statut de l'opposition :vive le yayisme

La loi sur le statut de l'opposition existe bel et bien au Bénin. C'est depuis le 23 novembre 2001 que l'Assemblée Nationale l'a adoptée puis la mise en conformité avec la Constitution du Bénin suite à la décision Dcc 02-076 du 20 juin rendue par la Cour Constitutionnelle pour émettre des réserves sur certaines de ses dispositions. Passées ces étapes, elle a été promulguée le 14 octobre 2002. Malheureusement, le décret par lequel cette loi devra devenir applicable se fait désirer.

Seulement voilà ! Depuis son accession à la magistrature suprême, le président-docteur nous a désormais habitué à un serment de bonne foi par ses discours à la Nation, les veille de chacune  des fête d'indépendance depuis 2006.

Pourtant, l'inertie continue........


République du Bénin Présidence de la République Loi n° 2001-36 portant statut de l'opposition L'Assemblée Nationale a délibéré et adopté en sa séance du 23 novembre 2001, puis en sa séance du 09 juillet 2002 pour mise en conformité avec la Constitution, suite à la décision DCC 02-076 du 20 juin 2002 de la Cour Constitutionnelle , Vu la Décision DCC 02-129 du 10 octobre 2002 de conformité à la Constitution, Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Titre 1er : Des dispositions générales Article 1er.-En application du préambule (paragraphe 6), des articles 2 alinéa 1er, 3 alinéa 1er et 5 de la Constitution, la présente loi a pour objet de fixer les dispositions relatives au statut de l'opposition en République du Bénin. Article 2.- L'opposition est constituée de l'ensemble des partis, alliances de partis ou groupes de partis politiques qui, dans le cadre juridique existant, ont choisi de professer pour l'essentiel, des opinions différentes de celles du gouvernement en place et de donner une expression concrète à leurs idées dans la perspective d'une alternance démocratique. Article 3.- Le statut de l'opposition est l'ensemble des règles juridiques permettant aux partis, alliances de partis ou groupes de partis politiques de l'opposition de disposer de l'espace de liberté qui leur est nécessaire pour participer pleinement et sans entrave à l'animation de la vie politique nationale. Article 4.- Le rôle de l'opposition est de :
- critiquer le programme, les décisions et les actions du gouvernement ;
- développer des programmes propres ;
-  proposer des solutions alternatives à la nation ;
- œuvrer pour l'alternance au pouvoir par des voies légales. Article 5.- Outre les libertés reconnues à tout citoyen, l'Etat garantit à l'opposition les libertés publiques dans le respect des règles constitutionnelles.

Titre Il : Des critères d'appartenance à l'opposition Article 6 - Pour être un parti de l'opposition, il faut :
- être un parti politique, une alliance de partis ou un groupe de partis politiques régulièrement enregistrés ;
- faire une déclaration officielle et publique de son appartenance à l'opposition et la faire enregistrer au ministère chargé de l'intérieur. Ce dernier transmet, dans un délai de deux (02) mois au plus tard, l'enregistrement au journal officiel pour publication ; la publication au journal officiel peut aussi se faire à la diligence du parti politique concerné ;
- développer pour l'essentiel des positions et des opinions différentes de celles du gouvernement ;
- ne pas accepter un poste politique à un niveau quelconque du pouvoir exécutif.

Article 7.- Est considéré comme l'un des chefs de l'opposition, tout chef d'un parti politique de l'opposition dont le nombre de députés à l'Assemblée Nationale constitue de façon autonome un groupe parlementaire. Est également considéré comme l'un des chefs de l'opposition, tout chef d'un groupe de partis de l'opposition constitué en groupe parlementaire à l'Assemblée Nationale. Est enfin considéré comme l'un des chefs de l'opposition, tout chef de parti, alliance de partis ou groupe de partis de l'opposition représentés ou non à l'Assemblée Nationale mais ayant totalisé à l'issue des dernières élections législatives, 10% des suffrages exprimés. Les chefs de l'opposition choisissent en leur sein un porte-parole.

Titre III : Des droits et obligations de l'opposition Article 8.- Conformément à l'article 142 alinéa 2 de la Constitution, les partis politiques de l'opposition bénéficient d'un accès équitable aux moyens officiels d'information et de communication. Ils jouissent de toutes les libertés publiques garanties par la Constitution. Article 9.- L'opposition peut exprimer son opinion sur toute question d'intérêt national et sur toute décision de l'exécutif. Article 10.- L'opposition est consultée par le gouvernement sur les questions importantes engageant la vie de la nation telles que : menace à la paix civile, risque d'invasion étrangère ou de guerre, intervention militaire à l'étranger. Cette consultation peut être écrite ou orale. Lorsqu'elle est orale, l'opposition peut être consultée ensemble. La non consultation ne donne lieu à aucune sanction. L'opposition peut être consultée sur toute autre question d'intérêt national et international. Article11.- L'Etat est tenu de prendre des mesures particulières pour assurer la sécurité des responsables nationaux des partis, alliances de partis ou groupes de partis de l'opposition en accord avec ces derniers. Ceux-ci doivent, dans l'accomplissement de leurs missions politiques, être à l'abri de toute mesure portant atteinte à leur intégrité et à leur sécurité personnelle. Toute entrave ou toute tentative d'entrave à l'exercice des droits et des activités politiques des partis de l'opposition par un responsable administratif, par un individu ou groupe d'individus est interdite et sanctionnée par une peine de un (01) à deux (02) ans d'emprisonnement et une amende de cinq cent mille (500.000) à cinq millions (5.000.000) de francs CFA ou de l'une de ces deux peines seulement. Article 12.- Tout acte de discrimination ou d'exclusion à l'égard d'un citoyen dans ses activités culturelles, sociales, économiques, profes-sionnel1es et administratives en raison de son appartenance à l'opposition, constitue un délit puni d'une peine d'emprisonnement de un (01) mois à un deux (02) ans et d'une amende de cinq cent mille (500.000) à cinq millions (5.000.000) de francs CFA ou de l'une de ces deux peines seulement. Article 13.- Les partis politiques de l'opposition bénéficient de l'aide de l'Etat au financement des partis politiques conformément à la charte des partis. Article 14.- Conformément à l'article 15.2 b du Règlement intérieur de l'Assemblée Nationale, l'élection des deux (02) vice-présidents, des deux (02) questeurs et des deux (02) secrétaires parlementaires a lieu, en s'efforçant autant que possible de reproduire au sein du bureau la configuration politique de l'institution parlementaire. Article 15.- Les chefs de l'opposition tels que prévus à l'article 7 ci-dessus, bénéficient des avantages protocolaires et autres qui sont définis par décret pris en conseil des ministres. Ces avantages ne sauraient être inférieurs à ceux accordés aux membres du gouvernement. Article 16.- L'opposition a le devoir de respecter scrupuleusement la Constitution ainsi que les lois et règlements de la République.

Titre IV : Des dispositions diverses Article 17.- A l'occasion des réunions et manifestations publiques qu'ils organisent, le parti, l'alliance de partis ou le groupe de partis politiques de l'opposition prennent les dispositions nécessaires pour prévenir les troubles à l'ordre public conformément aux lois et règlements en vigueur. Ils bénéficient des services d'ordre et de sécurité publique. Toute interdiction de réunions et de manifestations publiques par l'administration doit être spécialement motivée. La décision d'interdiction est susceptible de recours devant le juge des référés. Article 18.- Les partis politiques doivent, dans leurs programmes et dans leurs activités, proscrire l'intolérance, le régionalisme, l'ethnocentrisme, le fanatisme, le racisme, la xénophobie, l'incitation et/ou le recours à la violence sous toutes ses formes. En tout état de cause, les actes de violence et les menaces, notamment à caractère ethnique régionaliste, raciste, religieux et philosophique constituent des manquements graves à l'ordre républicain. Quiconque enfreint les dispositions prévues aux deux alinéas ci-dessus encourt une peine d'emprisonnement de un (01) à cinq (05) ans et une amende de deux cent mil !e (200.000) à un million (1.000.000) de francs CFA ou l'une de ces deux peines seulement, sans préjudice d'une mesure de suspension ou de dissolution, du parti politique concerné. Article 19.- En cas de non respect des droits de l'opposition prévus par la présente loi, les partis, alliances de partis ou groupes de partis politiques lésés peuvent saisir la Chambre administrative de la Cour Suprême pour le rétablissement de leurs droits. La Cour examine la requête en procédure d'urgence. Article 20.- Les activités des partis de l'opposition, à l'occasion des réunions publiques d'information et des opérations électorales, sont régies par les textes en vigueur et notamment la charte des partis politiques. Article 21.- Tout parti politique est libre de quitter l'opposition. Dans ce cas, il fait une déclaration officielle de changement de position. Cette déclaration est enregistrée au ministère chargé de l'intérieur, qui fait publier l'enregistrement au journal officiel. La publication au journal officiel se fait dans les mêmes conditions qu'à l'article 6 ci-dessus. Ce changement de statut entraîne pour le parti politique la perte de tous les droits acquis au titre de la présente loi. Article 22.- La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat.

Fait à Cotonou, le 14 octobre 2002 Le Président de la République, Chef de l'Etat, Chef du Gouvernement, Mathieu Kérékou

Le Ministre d'Etat, Chargé de la Coordination de l'Action Gouvernementale, du Plan, du Développement et de la Promotion de l'Emploi, Bruno Amoussou

Le Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation Daniel Tawéma

Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l'Homme Joseph H. Gnonlonfoun

Le Ministre des Finances et de l'Economie Grégoire Laourou




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vendredi 7 décembre 2007

La presse béninoise doit prend ses responsabilités

Le Prd dénonce la bastonnade d'un journaliste de Golfe TV à Ikpinlè

7 décembre 2007 - Violation des libertés de presse : Le Prd dénonce la bastonnade d'un journaliste de Golfe TV à Ikpinlè


Le dernier classement de Reporters sans frontières (Rsf) au titre de l'année 2007 a projeté le Bénin à la 53è place. Ce rang n'est pas resté sans susciter des commentaires. Refusant de voir la réalité en face, certains Béninois ont vu à travers ce classement une sorte de subjectivité. Et pourtant ! La violation des libertés d'expression est encore une réalité au Bénin. Le cas le plus récent de cette violation des libertés de presse est la bastonnade d'un journaliste de Golfe TV le mercredi 05 décembre dernier à Ikpinlè lors d'une manifestation organisée par des coopérateurs pour protester contre l'exécution d'une décision de justice. Le journaliste en question qui est un preneur d'images a été emporté par les forces de l'ordre qui lui ont infligé une sévère correction. Lorsqu'il a été relâché, ses habits étaient en lambeaux. Son seul péché, exercer sa profession. Au Parti du renouveau démocratique, cet acte à la limite barbare est dénoncé avec la dernière énergie. Joint au téléphone, le secrétaire général de ce parti, M. Moukaram Badarou a interpellé les pouvoirs publics, l'organe de régulation des médias (Haac), l'organe d'autorégulation des médias (Odem), l'Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb) afin qu'un terme soit mis à de telles dérives. Pour M. Moukaram Badarou, le temps de la bastonnade des journalistes est révolu et ne doit plus revenir sous aucune forme. Pour lui, si de tels actes se multiplient, c'est la démocratie béninoise qui risque alors de prendre un coup. Déjà, l'Upmb a élevé une vive protestation contre cet acte barbare et a demandé à tous les professionnels des médias de se tenir prêts pour des actions contre toute volonté manifeste ou insidieuse tendant à empêcher les professionnels des médias de faire leur travail.

Affissou Anonrin



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mercredi 5 décembre 2007

La vie chère au Bénin : située les responsabilités

Chers amis de la presse béninoise ,
Il faut vous aimer en aidant le pays, votre comportement est suscidaire et dangeux .
Vous n'avez pas l'habitude d'être critiqué de ce façon , mais chers amis chers collègues . l'heure est grave.
Avez-vous bésoin de faire Havard , Sorbonne ou Oxford , pour comprendre que la pénurie des produits vivriers et céréaliers au Bénin est le résultat d'une campagne médiatique aveugle sur la promotion de coton?
Faites vous même vos propres examens de conscience.
Lorsque certains de nos collègues vantaient les méritent du Pasteur-Dr-Président entrain de labourer des champs de coton dans le nord, eh oui ,c'est une manière claire de démotiver les autres paysans qui ne font pas du coton qui n'ont ni subventions ni engrais .
Lorsque vous exciter par vos écrits à la surproduction du coton , ne pensiez  vous pas qu'il faut manger?
Qui parmi vous à oser demander au gouvernement de faire une politique équilibrée?
Alors ce qui se passe aujourd'hui est le résultat d'une mauvaise politique agricole que vous avez cautionné par vos propagandes.
C'est comme la cigale et la fourmi.
Yayi boni ayant labouré les champs de coton ,tout le temps , il n'a qu'à maintenant les manger.

NB: Les voisins ont aussi des bésoins en produits céréaliers , il ne faut pas demander aux pays qui n'ont pas été soutenus au cour de l'année de vendre leur produits moins chers sur le marché béninois.
Une fois encore vous avez un rôle d'investigation à faire que de critiquer tous ceux qui pensent autrement.
Cordialement

Lisez ce qui suit pour vous rendre compte de vos inerties.A bon entendeur ....
Si cette provocation peut vous reveiller alors tant mieux pour le peuple béninois sinon vauge la galère...



Forte spéculation sur les produits de grande consommation : Faire le procès des associations de...
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Écrit par La Nouvelle Tribune du 05/12/2007   

La forte spéculation  qui s'observe depuis quelques jours sur des  produits de première nécessité, interpelle, outre le gouvernement, les associations de consommation   qui...

Forte spéculation  sur les produits de grande consommation : Faire le procès des associations de consommateurs.

 

La forte spéculation  qui s'observe depuis quelques jours sur des   produits de première nécessité, interpelle, outre le gouvernement, les associations de consommation  qui peinent à  jouer véritablement leur rôle dans  la défense des droits du consommateur béninois.   Les prix excessifs tant décrués  constituent sans   la résultante de leur inefficacité  sur le terrain.

 

Les associations  nationales des consommateurs  devraient être entrain de    se poser  mille et une questions en ces  moments de forte spéculation  sur le marché local.  Ont-elles réellement   fait leur travail depuis qu'elles existent  dans la perspective  d'épargner les  consommateurs  béninois d'une telle situation ?   Quelles actions  ont-elles  pu  mener  jusque-là  à l'endroit des autorités étatiques   dans la mise en œuvre d'une bonne politique  de stabilisation des prix de des produits sur le marché ? Autant  d'interrogations  qui restent sans réponses face    à la grande flambée   auxquelles  font difficilement  face les béninois des villes et des campagnes depuis quelques jours.  Beaucoup de béninois attendaient de la part  de ces associations des réactions  énergétiques, à la mesure de la situations mais restent  encore sur leur faim, car celles-ci continuent de se murer dans un silence coupable, mises   à part quelques  grognes sporadiques de  certains acteurs sur des radios de la place.

 Malgré qu'elles soient mandatées pour la défense des  consommateurs, les associations  semblent aujourd'hui beaucoup plus préoccupées par d'autres activités  qui les écartent  davantage de  cette noble mission. Les résultats sont là aujourd'hui, et démontrent aisément qu'elles ne servent plus à grand chose. Sous d'autres cieux,  plusieurs associations de consommateurs seraient  descendues  des les rues   des villes et campagnes du pays pour  protester contre cette flambée, en appelant le gouvernement à prendre ses responsabilités.  Mieux encore,  elles  auraient pu  initier et organiser des sorties médiatiques (conférences  de presse,  débat télévisé communiqués de presse) pour   attirer l'attention de l'opinion publique nationale et  internationale sur la situation. En  leur qualité   d'associations  de consommateurs, elles doivent  pouvoir également  fournir  aux consommateurs, les vraies  raisons  qui sous-tendent une   telle spéculation et leur présenter les actions qu'elles entendent entreprendre pour   la combattre. Mais  c'est plutôt le silence radio dans leur rang ; ce qui     amène certains  à se préoccuper  des motivations profondes de ces associations    de consommateurs  qui continuent t de représenter les béninois dans de grandes instances   de prise  de décisions tant nationales  qu'internationales. 

 

Christian Tchanou



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lundi 3 décembre 2007

Bénin : Politique agricole hasardeuse

Voici ce qui arrive , lorsqu'on à pas une bonne vision du développement . Le bec-blanc , le pasteur-Dr , n'a pas finir de nous surprendre dans sa navigation à vue.
Une grande subvention au coton , et nous voici au bord de la famine .
Lisez plutôt la suite .






Compte Rendu du Conseil des ministres du 30 Novembre 2007 Convertir en PDF Version imprimable Email
Écrit par Sonangnon du 03/11/2007   

Le Conseil des Ministres s'est réuni en séance extraordinaire le vendredi 30 novembre 2007, sous la présidence effective du Président de la République, Chef de l'Etat, Chef du Gouvernement.

Au cours de ses travaux, le Conseil des Ministres a examiné la situation nationale, caractérisée par une hausse généralisée des prix des produits de grande consommation, laquelle a une dimension sous régionale voire mondiale.

Au regard de la persistance de cette flambée des prix, le Conseil s'est d'abord apesanti sur ses causes avant d'examiner les solutions idoines à y apporter.

S'agissant des causes, elles sont aussi bien exogènes qu'endogènes.

En effet, nombreux pays dans le monde ont été confrontés au cours de l'année 2007, à des calamités naturelles à savoir inondations, sécheresse et autres

intempéries qui ont engendré la chute de la production de certains produits importés par notre pays comme le blé, la farine de blé, le riz, les pâtes alimentaires, la tomate, etc…

En outre, la hausse du prix des produits pétroliers et la satisfaction de la forte demande au plan international en produits de première nécessité ont entraîné la baisse de l'offre de ces produits et une augmentation anormale des frets allant parfois du simple au double.

Sur le plan national, les produits, en particulier ceux agricoles à savoir le maïs, le sorgho, la viande, le poisson et l'huile ont également augmenté de prix. En ce qui concerne les produits agricoles, l'abondance des précipitations qui a entraîné des inondations dans certaines zones de production, notamment celles méridionales, et l'arrêt précoce des pluies dans les régions septentrionales ont entraîné une baisse de la production de certains produits vivriers. De même, des achats de produits vivriers notamment le maïs, sont massivement effectués par des commerçants étrangers pour approvisionner les pays voisins confrontés aux mêmes difficultés.

Pour les produits importés, la mise en œuvre par la Direction Générale de la Douane et des Droits Indirects de mesures d'assainissement au niveau du cordon douanier a sensiblement réduit le niveau de fraudes, obligeant les importateurs à procéder désormais au dédouanement convenable de leurs produits.

S'agissant spécifiquement du ciment , malgré le maintien par le Gouvernement de son prix à 69000 FCFA la tonne, ce produit fait actuellement l'objet de spéculation en raison du déficit de l'offre par rapport à la demande qui s'est accrue avec les chantiers initiés par l'Etat.

Face à cette situation qui érode sensiblement le pouvoir d'achat déjà faible des populations, le Gouvernement a pris deux séries de mesures :

  - des mesures à effets immédiats ;
  - des mesures à moyen terme.

 

Les mesures à effets immédiats portent à la fois sur les produits importés et les produits locaux.

En ce qui concerne les produits importés, ceux identifiés ci-après doivent faire l'objet d'un suivi rigoureux de la part du Gouvernement. Il s'agit :

   - des produits de grande consommation à savoir, le blé, la farine du blé, le riz blanchi, le lait, le sucre, les pâtes alimentaires et la tomate ;

 

   - des matériaux de construction à savoir le ciment, le clinker, les sacs d'emballage de ciment et le fer à béton ;

 

   - des produits pétroliers.

 

L'Etat a décidé, pour ces produits, de la détermination de valeurs mercuriales devant servir de base aux calculs des prélèvements douaniers et fiscaux dans le but de ramener et de maintenir leurs prix à leurs niveaux d'avant les hausses. Ce faisant, l'Etat renonce à la perception d'une part substantielle des recettes douanières et fiscales auxquelles sont assujettis ces produits.

Cette mesure est valable aussi bien pour les nouvelles importations que pour les stocks disponibles au niveau des importateurs auxquels des traitements appropriés seront faits. A cet effet, des crédits d'impôts immédiatement utilisables seront accordés aux importateurs en fonction du niveau de leurs stocks qui seront évalués conjointement avec la Direction Générale des Impôts et des Domaines et la Direction Générale de la Douane et des Droits Indirects.

Dans ce cadre, le Conseil des Ministres a décidé de soumettre ces produits au régime d'homologation de prix pour une période de trois (3) mois, renouvelable au besoin.

Par ce procédé, le Gouvernement, non seulement détermine les prix à pratiquer aux niveaux gros et détails, mais également en assure le contrôle de l'application sur nos marchés.

Le Conseil des Ministres encourage vivement l'importation et la distribution du ciment par les opérateurs économiques agréés.

Dans ce cadre, il sera mis en place un mécanisme de surveillance pour s'assurer que les cargaisons de ciment arrivent à leur destination.

S'agissant des produits locaux, les mesures prises concernent :

1°- le déblocage immédiat au profit de l'ONASA de la somme de quatre cent quatre vingt millions (480 000 000) FCFA pour la constitution de stock tampon de produits vivriers, notamment le maïs et le sorgho dans les zones de production ayant dégagé des excédents commercialisables. Ce stock permettra, entre autres, de : • mieux faire face à la pénurie alimentaire qui pointe à l'horizon de la soudure 2008 ; • offrir aux producteurs agricoles l'opportunité de vendre leur surplus de maïs et de sorgho ; • approvisionner en temps opportun les zones déficitaires.

2°- la promotion diligente de la production végétale à cycle court notamment la pomme de terre, le riz, le maïs, les produits maraîchers. A cet effet, le Ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche a été instruit en vue des dispositions idoines à prendre au plan pratique et financier pour appuyer tous les privés intéressés ;

3°- l'étude en vue de l'homologation dans les villes de Cotonou et PortoNovo de la structure des prix de la viande de bœuf et de mouton afin de circonscrire la spéculation qui s'observe dans ce secteur.

Pour accompagner les mesures sus annoncées, le Conseil des ministres a également décidé de recenser diligemment et de réfectionner les pistes indispensables à l'évacuation des produits des zones excédentaires.

Le Conseil des Ministres a en outre instruit fermement le Ministre d'Etat Chargé de la Défense Nationale, le Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique, le Ministre de l'Economie et des Finances et le Ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche aux fins des dispositions idoines à prendre pour mettre définitivement un terme aux tracasseries de tout genre, source de faux frais et de renchérissement des produits.

Au titre des mesures à moyen terme et dans la perspective de garantir à notre pays une sécurité alimentaire durable, le Gouvernement a :

1°- instruit le Ministre de l'Industrie et du Commerce et le Ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche à engager les actions requises pour rendre effective dans les trois mois à venir l'incorporation des farines locales dans la fabrication du pain ;

2°- décidé du renforcement du rôle de l'ONASA en matière de sécurité alimentaire par l'élargissement de la gamme des produits, objet de son intervention, l'accroissement des moyens financiers mis à sa disposition, l'accélération de la procédure de décaissement et le renforcement de sa capacité de stockage en partenariat avec le secteur privé ;

3°- instruit le Ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche à finaliser sans délai l'élaboration du plan stratégique de relance du secteur agricole qui doit faire l'objet d'un séminaire gouvernemental dans les jours à venir.

Enfin, le Gouvernement a décidé de la création d'une commission nationale chargée d'élaborer la politique nationale en matière de consommation qui prenne en compte tous les secteurs à savoir, produits alimentaires, eau, gaz, électricité, autres combustibles, santé, transport et communication, articles d'habillement et enseignement.

Cotonou, le 30 novembre 2007

Le Secrétaire Général du Gouvernement,

Epiphane NOBIME.



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dimanche 2 décembre 2007

Dérive sectaire au Bénin?

Gouvernance au Bénin : Yayi Boni est-il un petit Jésus ?
Yayi Boni a encore fait parler de lui dimanche dernier au cours d'une messe d'action de grâce organisée tambour battant, par les fidèles des églises évangélistes du Bénin.
Posté le 29 November 2007 à 03:41:04 par willeandre
Le Président béninois a encore une fois laissé entendre qu'il était un envoyé direct de Dieu pour sauver le Bénin. Mais l'interrogation que suscite cette nouvelle révélation somme toute provocatrice et inopportune est de savoir s'il faut en rire ou en pleurer.
Yayi Boni n'arrête pas de sauter sur toutes les occasions qui s'offrent à lui pour tenter de se mettre en valeur. Le Chef de l'Etat béninois qui depuis près de deux ans est passé maître dans l'art de tourner le peuple en bourrique, vient de révéler publiquement encore qu'il savait depuis les campagnes présidentielles qu'il serait élu Président. «Dieu me l'a révélé au cours de la campagne où il m'a parlé lui-même et m'a envoyé une petite fille de trois ans qui me l'a confirmé. Dieu m'a confié les Béninois comme il a confié les enfants d'Israël à Abraham. Pour ce faire, je n'ai pas le droit de le tromper. Je ne peux pas faire de la discrimination dans l'exercice de la mission que Dieu m'a confiée. Cela signifie que les rumeurs qui font état du fait que je suis régionaliste, sont fausses. On m'accuse de ne travailler seulement qu'avec les religieux chrétiens en négligeant à cet effet, les musulmans et autres, tout cela est faux. Je suis pour tous les Béninois», a-t-il énergiquement expliqué. Yayi Boni ne se sent pas en confiance et joue constamment sur la foi affichée des Béninois en se faisant passer pour un messie. En procédant ainsi, il essaie de faire croire aux Béninois qu'il ne leur doit pas sa légitimité et que ce faisant, il a droit de vie et de mort sur eux. Dimanche dernier tout au long de son témoignage émouvant à dessein, Yayi Boni n'a cessé de désigner les Béninois comme étant son «peuple». Un discours intentionnellement paternaliste, axé sur le pathos et dont l'objectif final est de susciter la sympathie et l'adhésion massive des Béninois à ses idéaux. Mais la réalité, c'est que le Président béninois et ses évangélistes-maisons ont adopté depuis 2006 une grande politique d'endormissement du peuple béninois. L'ancien banquier sait qu'il a gagné l'élection présidentielle 2006 comme l'avait fait Matthieu Kérékou en 1996 en axant son discours sur la bible et les bons sentiments. Aujourd'hui, la République du Bénin est devenue presqu'une République théocratique où le Chef de l'Etat commande régulièrement et publiquement des prières d'action de grâce pour montrer au peuple qu'il travaille et qu'il entend atteindre ses objectifs «par la grâce de Dieu». Trèves de rigolades ! Les Béninois commencent à en avoir marre d'un chef d'Etat qui se prend pour un petit Jésus, détenteur de la vérité et qui exige de plus en plus que ses paroles soient prises comme des paroles d'Evangile. Si dimanche dernier au cours de sa prise de parole Yayi Boni s'est publiquement (et sous les projecteurs de la télévision) mis à couler des larmes, c'est qu'il se prend pour un sauveur malheureux et incompris de la maison Bénin, à qui les mauvaises langues s'en prennent trop souvent. Mais les Béninois ne sont pas dupes, les larmes du Président ne sont que des larmes de crocodile, des larmes en trompe-l'œil qui versent dans le sentimentalisme et dont la visée est simplement de détourner les Béninois de leurs dures réalités quotidiennes.
Publié par Patient ATCHO 29/11/07
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mardi 27 novembre 2007

Cela n'arrive pas qu'autres !

Contre la démocratie ?

mardi 27 novembre 2007, par Arimi Choubadé

Rédigé le 27 novembre 2007

 

Jusqu'où iront-ils ? Un fondateur de parti politique (de la mouvance) n'en revient toujours pas. Lui qui dans son antre du Mono là-bas s'est vu interdit d'activité politique par un détachement de police. Plus que de la dissuasion, l'ex-député Hounkponou s'est heurté à une obstruction physique musclée. Ses cris de détresse noyés dans le lac Ahémé. Aucun écho véritable en dehors de quelques coupures de presse pour consoler cet opposant malgré lui. Un retour de manivelle pour ce Kékérékouïste très actif à l'époque où les libertés fondamentales ont touché des profondeurs aussi inquiétantes.

La « fidélité » vis-à-vis du chef bien aimé … Qui a permis de placer Rachidi Gbadamassi sous escorte policière à partir d'une clinique de santé depuis Cotonou jusqu'à l'hôtel de ville de Parakou pour y passer service sous haute surveillance. Qui a permis de retenir préventivement dans les locaux de la police plusieurs journalistes au mépris de toute procédure judiciaire. À l'origine de la controverse sur le rôle de certains militaires durant la dernière campagne électorale. Djidja dans le département du Zou écrit actuellement une nouvelle page de ce zèle tous azimuts à travers la présence médiatique surprenante du chef de brigade de gendarmerie ouvertement accusée par une partie de la population et d'élus locaux d'activisme politique partisan.

A quoi bon rappeler les avertissements de celui qui revendique être la troisième personnalité de l'Etat – troisième personnalité du régime voulait-il certainement dire – à l'encontre des populations qui seraient tentées de cautionner une opposition ? À peine s'il ne proposait pas le fouet, la diète et la « sibérisation » à toutes les régions qui oseraient refuser leurs suffrages aux candidats de la liste du chef. Il y a également cette pléiade de chasseurs de sorcières tapis dans l'administration publique qui rivalise d'ingéniosité pour traquer, démasquer et punir tous les déviationnistes potentiels ou avérés. Au nom du changement.

En clair, les chiens se débrident. En témoigne la grandiloquence, l'arrogance et les agressions verbales qui fusent sur toutes les chaînes contre les rouspéteurs. Des débordements qui tranchent curieusement avec le discours du docteur-président lui-même. Toujours lénifiant, on ne l'entend que parler d'amour de la patrie, d'émergence, de lutte contre la corruption et la pauvreté, de bonheur du peuple, du pain, de l'eau en abondance. Un décalage loin de rassurer. Il ne suffit plus pour le chef de l'Etat d'être au dessus de la mêlée, surtout que le zèle se dit à son service.

En excès, ce genre de dévouement peut se révéler la locomotive la plus sûre vers le point de non retour. Norbert Zongo serait encore vivant si les protecteurs autoproclamés de l'honorabilité du chef n'en ont pas décidé autrement. Le militaire togolais dont la course, urne électorale en main, à proximité d'un bureau de vote, à l'occasion de la présidentielle de 2005, a fait le tour du monde, ne pensait qu'au triomphe du bébé timonier. Après les dégâts, le chef est obligé d'assumer par le biais d'une fuite en avant qui l'éloigne chaque jour un peu plus de son idéel de départ. C'est ainsi que se fabriquent les monstres de la gouvernance publique. Pendant qu'il est temps, le chef a besoin de reprendre la main vis-à-vis des zélateurs les plus débordants d'entrain. Le devoir d'ingérence.

Les caniches ont besoin de camisole de museau, à défaut, d'une laisse assez courte.




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lundi 12 novembre 2007

YAYI :un incompètent qui fait du bruit?

Ce qui frappe tout observateur attentif de la vie politique béninoise soit YAYI Boni , c'est son cafouillage dans la gestion de l'Etat :beaucoup d'effets d'annonces , très peu de résultats , le tout doublé d'une incompétence notoire.Trois budgets préparés ,et trois brouillons , cela ne rassure pas les partenaires qui nous observent bien .
La presse incapable d'analyse se contente de nous livrer les balades du Président Dr.
Lisez ce qui suit pour mettre une fois encore le doigt sur  les carences de ce gourvernement sans initiative.
NB: Attendez pour voir:tous les députés qui ont critiqué le budget seront sermonnés par les sbires du Dr: YAYI n'aime pas les critiques.


Assemblée nationale : Les députés dénoncent les incohérences contenues dans le budget 2008
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Écrit par La Nouvelle Tribune du 12/11/2007   

Profitant de la tenue de l'atelier de formation des députés sur le projet de budget général de l'Etat gestion 2008 organisé durant deux jour à l'hémicycle par le Parman, les députés ont abordés quelques aspects des grandes lignes de...

Profitant de la tenue de l'atelier de formation des députés sur le projet de budget général de l'Etat gestion 2008 organisé durant deux jour à l'hémicycle par le Parman, les députés ont abordés quelques aspects des grandes lignes de ce document. C'est le cas des incohérences enregistrées dans le projet de budget général de l'Etat gestion 2008. Les députés dans leur ensemble ont eu la dent dure contre les membres du gouvernement qui auraient très mal confectionné leur budget programme. Certains députés qui ont eu le temps de passer en revue ce document volumineux n'ont pas hésité à porter des critiques acerbes. Le député Benoit Dègla de la Fcbe dira même que des ministères ont présenté des budgets programme nuls et inadéquats par rapport aux réalités. Il sera appuyé par d'autres députés tels que Janvier Yahouédéhou, Epiphne Quenum Célestine Adjanohoun et d'autres, qui ont soulevé le problème des directeurs de la programmation et de la prospective ( Dpp) des ministères qui ne sont pas bien formés pour concevoir ces budgets. Le cas de l'ex ministère de l'enseignement primaire et de l'alphabétisation et des langues nationales  a été longuement évoqué par un député qui a demandé à quoi sert le montant collosale destiné à l'alphabétisation dans ce budget. Selon lui, ce qui a été prévu l'année dernière à quoi a t-il servi?. Les experts en analyses du budget ne sont pas restés aussi en marge de ces critiques. Même le directeur de l'Unaceb Dèdèwanou a porté de réserves par rapport au contenu du budget. Dans leur ensemble, les députés ont menacé de dire les vérités aux ministres qui viendront planché en commission lors de l'étude de cette loi de finances. Autrement dit les ministres de Boni Yayi auront des sueurs froides lorsqu'ils plancheront dans quelques jours devant la commission budgétaire. Ils ont intérêt à se préparer d'avantage pour faire face à la furie de ces honorables députés

 

Ismail Kèko



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samedi 27 octobre 2007

LE PRD DENONCE LES MANOEUVRES POLITICIENNES CONTRE LUI ET CONFIRME SON OPPOSITION A BONI YAYI


COMMUNIQUE DE PRESSE

Depuis quelques jours, suite à l'interview accordée par l'Honorable Augustin AHOUANVOEBLA, Président du Groupe Parlementaire du Parti, au quotidien FRATERNITE n° 1950 du 16 octobre 2007, une certaine presse fait état de ce que le PRD chercherait à se rapprocher du Gouvernement et tendrait la main au Président Boni YAYI.

Après avoir analysé la situation et rassemblé les informations nécessaires sur les tenants et les aboutissants d'une telle manœuvre politicienne, le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) tient à faire les observations ci-après :

  1. Depuis l'Université de Vacances Thiamiyou ADJIBADE de Lokossa, le PRD a officielle­ment pris ses distances avec le Gouvernement du Président Boni YAYI. Cependant, prenant à l'époque acte des larges similitudes et des emprunts faits à notre programme de campagne, nous avions alors décidé de soutenir, dans l'action du Chef de l'Etat, ce qui mérite d'être soutenu et de critiquer ce qui doit l'être.
  2. Cette position de critique constructive de l'action du Gouvernement a été entéri­née par le 2ème Congrès ordinaire du Parti réuni les 15, 16 et 17 décembre 2006 à Porto-Novo.
  3. De même, le Bureau Politique du Parti, réuni à Porto-Novo le 28 mai 2007, a con­firmé, au terme d'un débat démocratique, le refus du PRD de collaborer avec un Gouvernement dont nous avons d'une part, du mal à percevoir la vision et le programme d'action, et dont nous condamnons d'autre part les méthodes.
  4. Le PRD rappelle à l'opinion nationale et internationale que notre ligne politique, faite de critique constructive, trouve son fondement dans les nombreuses insuffisances que révèle la gestion du Président Boni YAYI. Ces insuffisances ont été dénoncées dès le début du quinquennat et se sont traduites par l'absence de boussole, le pilotage à vue, la précipita­tion et l'impréparation, et qui malheureusement se poursuivent jusqu'à ce jour dans la gestion des grands dossiers de l'Etat : gestion calamiteuse de la crise des GSM, du service militaire d'intérêt national, de la gratuité de l'enseignement primaire etc. Notre refus de cautionner trouve également son fondement dans le musellement progressif de la Presse et dans les menaces que le Gouvernement fait peser sur le pluralisme politique, la liberté de pensée et de parole chèrement acquis par les Béninois.
  5. L'option du PRD pour une critique constructive – dont a bénéficié le Gouvernement par exemple dans la gestion du dossier sur le service militaire d'intérêt national et celle relative à la sortie de crise des GSM – n'a pas changé et ne saurait d'ailleurs changer. Au contraire,

· le cafouillage au sommet de l'Etat dans la privatisation de la SONAPRA,

· l'affairisme rampant dans l'entourage du Chef de l'Etat,

· l'obstruction à l'exécution des décisions de justice par le Chef de l'Etat lui-même,

· la mauvaise gestion de l'échec de plus de 200. 000 élèves Béninois aux différents examens et l'impréparation de la rentrée scolaire qui s'en est suivi,

· le déclassement de la presse béninoise du 1er au 9ème rang en Afrique et du 23ème au 53ème rang au plan international, avec pour corollaire le recul de notre démocratie etc. ne peu­vent que renforcer le PRD dans sa volonté de se dissocier nettement d'un Gouver­nement dont les Béninois notent déjà l'absence de bilan significatif et dont ils stigmatisent la volonté manifeste de camoufler ses échecs par une propagande d'une époque révolue.

  1. Le PRD invite le Chef de l'Etat et son Gouvernement à travailler à la préservation des acquis de la Conférence Nationale et à renoncer à tout acte ou discours tendant à remet­tre en cause notre édifice démocratique. Il n'y a pas de démocratie sans opposition. C'est pourquoi, la Loi n° 2001-36 portant statut de l'opposition a été adoptée et promulguée en 2002. Mais pour entrer dans les faits, cette loi n'attend que son décret d'application qui relève de la compétence du Président Boni YAYI.

Le PRD invite donc expressément le Gouvernement à prendre le décret d'application de cette Loi pour permettre à tous les Partis politiques qui le désirent d'inscrire leur action dans le cadre d'une opposition légale et républicaine. En attendant que le Président de la République s'acquitte de ce devoir, à la limite minimal, le PRD s'inscrit en faux contre l'idée malveil­lante d'un supposé rapprochement avec le pouvoir en place. Nous continuerons à avoir vis-à-vis du Chef de l'Etat et de son Gouvernement l'attitude de critique cons­tructive qui nous a caractérisée depuis le début de ce quinquennat.

Vive la Démocratie, Vive le Bénin

Porto-Novo, le 26 octobre 2007

Pour le Bureau Politique,

Le Secrétaire Général,


Moukaram BADAROU

mercredi 24 octobre 2007

GOLFE TV = YAYI TV


Combien coûte aux contribuables béninois le zèle de Golfe TV au service de YAYI Boni ? 300 Millions par an selon certains, 500 millions de l’avis d’autres personnes proches du pouvoir auraient été versés par le gouvernement dans les poches du PDG de Golfe TV pour faire, envers et contre tout, la promotion de YAYI Boni.

En tout cas, nous publierons dans les semaines à venir, la copie du contrat par lequel Golfe TV a vendu son âme à YAYI. D’une télé respectable et bien suivie des Béninois pour son indépendance et son impartialité, Golfe TV a complètement chuté. Son audience est des plus basses.

La télé de Ismaël SOUMANOU (lui-même déjà controversé dans le milieu de la presse pour sa foi excessive en l’argent au détriment des valeurs de sa profession), la Télé, disions-nous, est boycottée par les Béninois qui lui trouvent un parti pris déconcertant et effarant. A coup de centaines de millions, Golfe Tv est réduite à une Télé-Griot, vociférant à la gloire de YAYI Boni et chantant éloges et mérites virtuels que les 500 millions empochés lui permettent de trouver au Président YAYI.

Au nom des centaines de millions indûment soustraits aux contribuables, Golfe TV a fermé ses portes à tous les contradicteurs du Gouvernement. Partis politiques, organisations de la société civile et personnalités indépendantes ne chantant pas les talents de YAYI et les mérites de son gouvernement sont interdits de parole sur la chaîne. Depuis un an, plus aucun contradicteur au « Yayisme » n’a été reçu sur les plateaux de Golfe TV. Il n’y a de place désormais sur Golfe TV qu’au monologue permanent des Yayistes. A défaut, et pour masquer son jeu, Golfe TV initie régulièrement des débats-dialogue entre partisans du Chef de l’Etat. Golfe TV est malheureusement devenue le siège de l’industrie où l’on fait le mieux l’apologie du « Yayisme » vide et insipide.

Le Journal Télévisé de Golfe TV est consacré aux activités du Président de la République, à celles des membres de son gouvernement, aux meetings des Cauris et accessoirement aux actualités internationales. 30 minutes sur 40 que dure le JT sont consacrées à la gloire du « Yayisme ». Les émissions interactives sont contrôlées par la chaîne qui trie et ne sélectionne que les intervenants que la présidence de la République aura préalablement suggéré à la Chaîne. Ne parlons pas des bandes défilantes qui informent les Béninois, minutes par minutes, des communiqués, des activités et faits et gestes du Président Yayi. C’est ainsi à tout instant sur Golfe TV.

Les débats contradictoires sont de plus inexistants. Lorsqu’ils sont quand même organisés et portent sur un thème politique ou sur une actualité brûlante, c’est systématiquement entre partisans du camp présidentiel. Sinon, ces débats sont transformés en une émission d’éclaircissement. Exit la contradiction. Exit la critique qui égratigne YAYI, le bailleur de fonds de la Chaîne.

Les journalistes vedettes de la Chaîne, KASSA Jérôme, AIDASSO Euloge et AHOFFODJI Noël Célèbres pour leur sens très critique et leur professionnalisme, sont tantôt neutralisés, tantôt contraints à faire l’apologie du « Yayisme ». Quant à Charbel AIHOU, gratifié d’un titre, bien pompeux mais vide de responsabilités, de Directeur de Golfe TV, la nouvelle ligne éditoriale de la Chaîne l’arrange. Il était déjà qualifié de muezzin de SOUMANOU par les Béninois qui baissent le volume de leur télé quand sa voix vociférante retentit pour exécuter les louanges qui lui sont souvent écrits et imposés par son maître. Bref, Golfe TV, un joyau promis à un avenir radieux dans le paysage audiovisuel béninois n’est plus qu’une torche qui éclaire, de la lumière que projette son écran, les Béninois dans l’obscurité de leur chambre.

Mais doit-on laisser SOUMANOU et Golfe TV, contre des centaines de millions, brader le pluralisme politique dans notre pays ? Doit-on les laisser compromettre davantage l’image de la presse de notre pays ? Doit-on les laisser continuer à servir aux Béninois des programmes propagandistes dignes de la Télé de Cuba, du Venezuela ou de la Birmanie ? Doit-on laisser Golfe TV continuer à être une Télé aux ordres du plus offrant, aux mépris de son devoir de servir aux Béninois une information saine qui n’intoxique pas politiquement ses consommateurs ou ne provoque pas l’indigestion, voire le vomissement ? Ne doit-on pas rappeler à ce drôle de « professionnel » qui se dit être impartial et indépendant, que l’égal accès de tous à sa chaîne, fut-elle commerciale, est un droit pour les Béninois et un devoir pour lui ?

SOUMANOU est-il le griot de YAYI ? Oui, sans aucun doute. Car payés au même montant, Canal 3, la Chaîne de Issa SALIFOU pourtant Député membre de la majorité présidentielle, et LC2 propriété de Christian LAGNIDE connu pour ne pas être irréprochable, ne se vassalisent pas au point de compromettre l’image de leur Télé ou d’apparaître comme un vil revendeur de propagandes « prêts à servir » avide d’argent.

Combien coûte aux contribuables Béninois le zèle et l’extrémisme de Golfe TV en faveur de YAYI ? Ismaël SOUMANOU, qui dit mettre sa Télé au service de la lutte contre la corruption et pour la transparence, doit dire au peu de téléspectateurs qui le regardent encore, combien il a piqué des caisses de l’Etat pour devenir FCBE et partisan actif de YAYI Boni ? Autrement nous mettrons sur la place publique, le contrat par lequel YAYI Boni a acheté le silence et la conscience des journalistes de Golfe TV qui ont vendu leur âme au diable. La campagne en faveur de la libération des journalistes de Golfe TV et Golfe FM du joug du « Yayisme » et du mercantilisme de SOUMANOU ne vient que de commencer.

Par la complicité de Golfe TV et de bien d’autres journaux, YAYI a pris en otage la presse béninoise à coût de millions. Il les a rendu esclaves. Il a acheté leur liberté et leur lucidité. YAYI leur a fait avaler leur déontologie et la fierté d’être un journaliste. Il les a transformés en crétins sinon de simples griots. Et parce qu’il entretient avec la presse béninoise, une relation incestueuse, YAYI a fait chuter le Bénin du 21ème au 53ème rang du classement des pays dont la presse est libre.

Aujourd’hui, c’est la liberté de presse qui dégringole sous nos yeux. Demain ce pourra être les droits de l’homme et pourquoi pas la démocratie.

Avec YAYI Boni et GLOFE TV, la liberté de la presse est morte, vive la pensée unique

Ouvrons les yeux et réveillons-nous

Le Cercle « Vigilance et Action » CVA.

samedi 22 septembre 2007

L'Etat de droit à l'ère du changement

 

Entretien avec Gilles Badet, juriste, enseignant à l'UAC et consultant ici sur les questions de l'Etat de droit à l'ère du changement.

 

Un Etat de droit, c'est un Etat dans lequel toutes les personnes, toutes les activités et tout ce qui se passe est soumis à des règles librement choisies par le peuple ou ses représentants ,règles dont la sanction est confiée à des autorités indépendantes, c'est-à-dire la justice. Dans un Etat de droit, tout le monde est soumis à des règles préétablies aussi bien le chef de l'Etat, les membres du gouvernement, les parlementaires. Même les acteurs du monde judiciaire qui prononcent les sanctions contre les autres particuliers sont eux aussi soumis à la rigueur de la loi et peuvent à leur tour se voir infliger des sanctions. C'est pourquoi dans un Etat de droit, il est très important que tout ce qui se passe soit fondé sur des textes. Et si jamais il y a écart entre les textes et les actes, des sanctions tombent.

Depuis 90 nous avons opté pour un Etat de droit. Et si nous avons opté pour un Etat de droit, nous ne pouvons plus faire comme avant où on concentrait tous les pouvoirs dans les mains d'une seule personne.Pareille situation conduit à la dictature parce que le pouvoir va monter à la tête de celui qui concentre entre ses seules mains le pouvoir d'adopter les textes, celui de suivre leur application et enfin celui de trancher les litiges sur la base des mêmes textes. C'est ce qui justifie la théorie de la séparation des pouvoirs.

Le problème est qu'il y a souvent une tentation chez certains gestionnaires, économistes et financiers qui ont le souci de l'efficacité à prendre les procédures judiciaires comme des obstacles à l'évolution , au développement de leur pensée et à la bonne marche de leurs projets. Or cela ne devrait pas être le cas. Si ces gestionnaires pensent que certains aspects des textes juridiques et des pratiques et procédures judiciaires ne sont pas compatibles avec le souci de l'efficacité managériale, il leur faut réunir des experts pour réfléchir aux bons textes et aux bonnes procédures pour que la justice accompagne les bonnes idées en matière de management, en matière économique. On ne peut jamais réussir le développement sans la justice, symbole de l'équité et de l'impartialité. Et c'est pourquoi plusieurs États africains ont réfléchi pour élaborer par exemple les textes de l'OHADA (harmonisation du droit des affaires en Afrique). Le constat qui les y a amené était clair : " si nous sommes sous-développés, c'est parce que nous avons des textes vieux et inadaptés ainsi que des systèmes de justice peu crédibles et malades ".

Si l'on observe aujourd'hui la gestion du Bénin émergent face à la problématique de la place l'Etat de droit dans la recherche de l'émergence, on ne peut qu'approuver les actions du chef de l'Etat, mais juste par rapport à la volonté politique, à la bonne foi et aux dépenses d'énergie. En effet, on ne peut que se réjouir de constater une volonté de sanctionner ceux qui commettent des impairs. Mais dans le même temps, malgré votre popularité, vous ne pouvez pas convaincre tout le monde de votre bonne foi dans l'ensemble des sanctions que vous prenez ou dans celles que vous omettez de prendre. Il faut nécessairement trouver un arbitre indépendant qui clôture, qui tranche ou qui valide tout dossier comportant ou devant comporter des sanctions. Cet arbitre, c'est la justice.Un constat : Sur le plan administratif par exemple telle personne a détourné, telle personne s'est mal comportée, vous sanctionnez. Il se trouvera toujours une petite partie de personnes qui diront que c'est parce que vous êtes en train de régler des problèmes politiques. C'est bien que la justice indépendante du chef de l'Etat, de tout le monde puisse trancher en dernier ressort toute question de détournement de deniers publics par exemple. Cela rassure tout le monde y compris ceux qui sont dans l'opposition, les étrangers, la majorité. Et c'est vers cela qu'il faut arriver.

Sur la crise des GSM par exemple, qui a pris fin ces derniers jours, si c'était la justice qui avait relevé les violations du cahier des charges par les opérateurs GSM, je suis convaincu que la crise n'aurait pas duré autant. Si elle a pris ce temps, c'est parce que , entre autres, certaines personnes dénonçaient ce qu'elles considéraient comme de l'arbitraire tout simplement parce que l'autorité de régulation n'était pas perçue par tout le monde comme un arbitre neutre à égale distance de l'Etat et de ses partenaires. Si on voulait montrer aux investisseurs étrangers et à tous les partenaires économiques que la justice devrait être un élément clé de l'Etat de droit pour atteindre le développement, c'est qu'il fallait tout simplement confier l'affaire à la justice pour trancher ce genre de conflit. Là, du fait de ce que l'autorité de régulation était confondue avec le gouvernement et le chef de l'Etat, le conflit a duré deux mois avant de connaître un dénouement.

Je vais donner un exemple plus récent. Lorsqu'on veut donner le signal qu'on est dans un Etat de droit, depuis que la Cour Constitutionnelle a dit dans une de ces dernières décisions que aussi bien la HAAC que le chef de l'Etat ont violé la constitution dans la procédure de nomination du directeur général de l'ORTB et le directeur de l'ABP; immédiatement un communiqué de la présidence devrait être lu pour prendre acte de la décision de la Cour et inviter la HAAC à reprendre la procédure pour nommer d'autres directeurs. C'est cela qui donne le sentiment à la population que l'exécutif sait pouvoir se soumettre aux décisions de justice. Si jamais le pouvoir ne se soumet pas aux décisions de justice, nous ne sommes plus dans un Etat de droit. Et si nous ne sommes pas dans un Etat de droit, il sera difficile d'avoir l'émergence, parce qu'on va faire peur à ceux qui veulent investir.

Je donne encore un autre exemple pour montrer l'importance de la justice qui favorise l'efficacité dans les affaires. Je pense ici à l'Hôtel de la plage vendu par l'Etat béninois. Peu après il s'est trouvé des anciens propriétaires pour venir revendiquer leur droit de propriété. Il a fallu que l'Etat brandisse une décision de justice pour leur clouer le bec(même si l'affaire est en appel).

Lorsque les deux anciens directeurs de la SBEE ont été épinglés, on avait le droit de s'attendre à une saisine de la justice par le chef de l'Etat, mais peut-être qu'ici il attend les conclusions des investigations de l'IGE. Il faut espérer que c'est la justice qui interviendra en dernier ressort pour statuer sur leurs cas. De même, plusieurs anciens directeurs de l'OPT attendent en prison d'être jugés. A quand la gestion judiciaire de ces dossiers ?

On objectera que la justice est malade, qu'elle est déjà peut être trop longue pour les multiples urgences que le nouveau pouvoir doit gérer.

Le gouvernement de Boni Yayi à son arrivée a fait l'état des lieux et a fait des audits. Et qu'est ce que les résultats des audits ont donné ? On a vu des cas dans lesquels des personnes avaient détourné de l'argent. On a mis ces cas de côté. On a vu d'autres cas où les personnes n'ont pas respecté les procédures pour sortir l'argent, pour dépenser l'argent, pour justifier l'argent. Et on a crié au scandale. Pourquoi on prend ces procédures-là ? C'est pour garantir la transparence, c'est des procédures pour s'assurer que la corruption va être réduite ou qu'elle n'existera pas. C'est ça également l'Etat de droit, la justice. On ne peut pas dire que les procédures sont encombrantes. C'est comme si vous dites : " allez, mais écoutez, il y a une route à faire, pourquoi on va faire un appel d'offres pour sélectionner l'entreprise qui fera le travail? Pourquoi on va traîner deux semaines des appels d'offre dans la presse ? Pourquoi on va dépouiller les offres? Pourquoi on va faire ci ou ça ? Non, les procédures sont prévues et on peut justifier pourquoi les procédures sont prévues de cette manière et pourquoi la justice est prévue. Vous savez par exemple que, pour régler les litiges, le système judiciaire est le seul système qui offre les meilleures possibilités d'éviter l'arbitraire. Lorsque vous remettez le règlement d'un problème à l'administration, vous courez le risque d'avoir des décisions qui pourraient être politiquement orientées par exemple.

Si on a un problème avec la lenteur judiciaire, quel est le projet de loi qui a été introduit pour améliorer le fonctionnement de la justice? Quel est le forum qui a été organisé sur la justice pour réfléchir sur ce qui fait qu'il y a lenteur judiciaire ? Où est le forum ? Je n'ai pas encore vu l'organisation d'un forum pour réfléchir sur la justice. Le problème, c'est qu'il ne faut pas rejeter la justice pour dire qu'elle a des lacunes. Est-ce qu'on a rejeté l'ensemble de notre administration pour dire l'administration a des lacunes et que le Chef de l'Etat ou le gouvernement seuls vont régler les problèmes ? Non ! Il faut des actions pour améliorer le fonctionnement de la justice. Je vois tout ce qu'on fait pour que l'administration se modernise. Il faut faire la même chose pour la justice. Il faut rencontrer les magistrats, rencontrer les greffiers, les avocats, les écouter, et si les problèmes sont au niveau des textes, prenons les bons textes. Si les problèmes sont au niveau des recrutements, faisons des recrutements. Si les problèmes sont au niveau des salaires, faisons les salaires qu'il faut. Si les problèmes sont au niveau des locaux, du matériel, dans la manière de fonctionner, faisons des actions pour améliorer tout ça. Quand on a décidé de lutter contre la corruption, on a mis en place l'IGE, l'agence judiciaire du Trésor. Mais pourquoi personne n'a pensé à prendre un nombre de magistrats à perfectionner dans les grands centres de formation pour la lutte contre la corruption ? Pourquoi on n'a pas réfléchi sur des corps de magistrats spécialisés. Il ne faut pas croiser les bras pour dire que comme la justice a des problèmes , l'administration va régler tous les problèmes à sa place. Si la justice a des problèmes, réfléchissons aux problèmes de la justice et trouvons les solutions parce qu'il n'y a personne d'autre pour remplacer la justice dans un Etat de droit. La Haute Autorité, comme vous dites, va jouer son rôle de pouvoir exécutif. C'est-à-dire appliquer les lois adoptées au Parlement et appliquer les décisions de justice ; Il ne peut pas adopter les lois ou rendre des décisions de justice.

Vous avez raison de mentionner les documents de l'orientation stratégique de développement rendus publics cette semaine. C'est vrai, l'Etat de droit occupe une place très importante dans ces documents. Mais Il faut que dans les pratiques cela soit une réalité. Et il faut que spontanément l'Etat montre sa confiance à la justice, il faut qu'il crée les conditions d'une justice correcte pour pouvoir s'en prévaloir souvent, afin pour que tout le monde puisse être rassuré.

Entretien réalisé par l'abbé André S. Quenum




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