samedi 27 octobre 2007

LE PRD DENONCE LES MANOEUVRES POLITICIENNES CONTRE LUI ET CONFIRME SON OPPOSITION A BONI YAYI


COMMUNIQUE DE PRESSE

Depuis quelques jours, suite à l'interview accordée par l'Honorable Augustin AHOUANVOEBLA, Président du Groupe Parlementaire du Parti, au quotidien FRATERNITE n° 1950 du 16 octobre 2007, une certaine presse fait état de ce que le PRD chercherait à se rapprocher du Gouvernement et tendrait la main au Président Boni YAYI.

Après avoir analysé la situation et rassemblé les informations nécessaires sur les tenants et les aboutissants d'une telle manœuvre politicienne, le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) tient à faire les observations ci-après :

  1. Depuis l'Université de Vacances Thiamiyou ADJIBADE de Lokossa, le PRD a officielle­ment pris ses distances avec le Gouvernement du Président Boni YAYI. Cependant, prenant à l'époque acte des larges similitudes et des emprunts faits à notre programme de campagne, nous avions alors décidé de soutenir, dans l'action du Chef de l'Etat, ce qui mérite d'être soutenu et de critiquer ce qui doit l'être.
  2. Cette position de critique constructive de l'action du Gouvernement a été entéri­née par le 2ème Congrès ordinaire du Parti réuni les 15, 16 et 17 décembre 2006 à Porto-Novo.
  3. De même, le Bureau Politique du Parti, réuni à Porto-Novo le 28 mai 2007, a con­firmé, au terme d'un débat démocratique, le refus du PRD de collaborer avec un Gouvernement dont nous avons d'une part, du mal à percevoir la vision et le programme d'action, et dont nous condamnons d'autre part les méthodes.
  4. Le PRD rappelle à l'opinion nationale et internationale que notre ligne politique, faite de critique constructive, trouve son fondement dans les nombreuses insuffisances que révèle la gestion du Président Boni YAYI. Ces insuffisances ont été dénoncées dès le début du quinquennat et se sont traduites par l'absence de boussole, le pilotage à vue, la précipita­tion et l'impréparation, et qui malheureusement se poursuivent jusqu'à ce jour dans la gestion des grands dossiers de l'Etat : gestion calamiteuse de la crise des GSM, du service militaire d'intérêt national, de la gratuité de l'enseignement primaire etc. Notre refus de cautionner trouve également son fondement dans le musellement progressif de la Presse et dans les menaces que le Gouvernement fait peser sur le pluralisme politique, la liberté de pensée et de parole chèrement acquis par les Béninois.
  5. L'option du PRD pour une critique constructive – dont a bénéficié le Gouvernement par exemple dans la gestion du dossier sur le service militaire d'intérêt national et celle relative à la sortie de crise des GSM – n'a pas changé et ne saurait d'ailleurs changer. Au contraire,

· le cafouillage au sommet de l'Etat dans la privatisation de la SONAPRA,

· l'affairisme rampant dans l'entourage du Chef de l'Etat,

· l'obstruction à l'exécution des décisions de justice par le Chef de l'Etat lui-même,

· la mauvaise gestion de l'échec de plus de 200. 000 élèves Béninois aux différents examens et l'impréparation de la rentrée scolaire qui s'en est suivi,

· le déclassement de la presse béninoise du 1er au 9ème rang en Afrique et du 23ème au 53ème rang au plan international, avec pour corollaire le recul de notre démocratie etc. ne peu­vent que renforcer le PRD dans sa volonté de se dissocier nettement d'un Gouver­nement dont les Béninois notent déjà l'absence de bilan significatif et dont ils stigmatisent la volonté manifeste de camoufler ses échecs par une propagande d'une époque révolue.

  1. Le PRD invite le Chef de l'Etat et son Gouvernement à travailler à la préservation des acquis de la Conférence Nationale et à renoncer à tout acte ou discours tendant à remet­tre en cause notre édifice démocratique. Il n'y a pas de démocratie sans opposition. C'est pourquoi, la Loi n° 2001-36 portant statut de l'opposition a été adoptée et promulguée en 2002. Mais pour entrer dans les faits, cette loi n'attend que son décret d'application qui relève de la compétence du Président Boni YAYI.

Le PRD invite donc expressément le Gouvernement à prendre le décret d'application de cette Loi pour permettre à tous les Partis politiques qui le désirent d'inscrire leur action dans le cadre d'une opposition légale et républicaine. En attendant que le Président de la République s'acquitte de ce devoir, à la limite minimal, le PRD s'inscrit en faux contre l'idée malveil­lante d'un supposé rapprochement avec le pouvoir en place. Nous continuerons à avoir vis-à-vis du Chef de l'Etat et de son Gouvernement l'attitude de critique cons­tructive qui nous a caractérisée depuis le début de ce quinquennat.

Vive la Démocratie, Vive le Bénin

Porto-Novo, le 26 octobre 2007

Pour le Bureau Politique,

Le Secrétaire Général,


Moukaram BADAROU

mercredi 24 octobre 2007

GOLFE TV = YAYI TV


Combien coûte aux contribuables béninois le zèle de Golfe TV au service de YAYI Boni ? 300 Millions par an selon certains, 500 millions de l’avis d’autres personnes proches du pouvoir auraient été versés par le gouvernement dans les poches du PDG de Golfe TV pour faire, envers et contre tout, la promotion de YAYI Boni.

En tout cas, nous publierons dans les semaines à venir, la copie du contrat par lequel Golfe TV a vendu son âme à YAYI. D’une télé respectable et bien suivie des Béninois pour son indépendance et son impartialité, Golfe TV a complètement chuté. Son audience est des plus basses.

La télé de Ismaël SOUMANOU (lui-même déjà controversé dans le milieu de la presse pour sa foi excessive en l’argent au détriment des valeurs de sa profession), la Télé, disions-nous, est boycottée par les Béninois qui lui trouvent un parti pris déconcertant et effarant. A coup de centaines de millions, Golfe Tv est réduite à une Télé-Griot, vociférant à la gloire de YAYI Boni et chantant éloges et mérites virtuels que les 500 millions empochés lui permettent de trouver au Président YAYI.

Au nom des centaines de millions indûment soustraits aux contribuables, Golfe TV a fermé ses portes à tous les contradicteurs du Gouvernement. Partis politiques, organisations de la société civile et personnalités indépendantes ne chantant pas les talents de YAYI et les mérites de son gouvernement sont interdits de parole sur la chaîne. Depuis un an, plus aucun contradicteur au « Yayisme » n’a été reçu sur les plateaux de Golfe TV. Il n’y a de place désormais sur Golfe TV qu’au monologue permanent des Yayistes. A défaut, et pour masquer son jeu, Golfe TV initie régulièrement des débats-dialogue entre partisans du Chef de l’Etat. Golfe TV est malheureusement devenue le siège de l’industrie où l’on fait le mieux l’apologie du « Yayisme » vide et insipide.

Le Journal Télévisé de Golfe TV est consacré aux activités du Président de la République, à celles des membres de son gouvernement, aux meetings des Cauris et accessoirement aux actualités internationales. 30 minutes sur 40 que dure le JT sont consacrées à la gloire du « Yayisme ». Les émissions interactives sont contrôlées par la chaîne qui trie et ne sélectionne que les intervenants que la présidence de la République aura préalablement suggéré à la Chaîne. Ne parlons pas des bandes défilantes qui informent les Béninois, minutes par minutes, des communiqués, des activités et faits et gestes du Président Yayi. C’est ainsi à tout instant sur Golfe TV.

Les débats contradictoires sont de plus inexistants. Lorsqu’ils sont quand même organisés et portent sur un thème politique ou sur une actualité brûlante, c’est systématiquement entre partisans du camp présidentiel. Sinon, ces débats sont transformés en une émission d’éclaircissement. Exit la contradiction. Exit la critique qui égratigne YAYI, le bailleur de fonds de la Chaîne.

Les journalistes vedettes de la Chaîne, KASSA Jérôme, AIDASSO Euloge et AHOFFODJI Noël Célèbres pour leur sens très critique et leur professionnalisme, sont tantôt neutralisés, tantôt contraints à faire l’apologie du « Yayisme ». Quant à Charbel AIHOU, gratifié d’un titre, bien pompeux mais vide de responsabilités, de Directeur de Golfe TV, la nouvelle ligne éditoriale de la Chaîne l’arrange. Il était déjà qualifié de muezzin de SOUMANOU par les Béninois qui baissent le volume de leur télé quand sa voix vociférante retentit pour exécuter les louanges qui lui sont souvent écrits et imposés par son maître. Bref, Golfe TV, un joyau promis à un avenir radieux dans le paysage audiovisuel béninois n’est plus qu’une torche qui éclaire, de la lumière que projette son écran, les Béninois dans l’obscurité de leur chambre.

Mais doit-on laisser SOUMANOU et Golfe TV, contre des centaines de millions, brader le pluralisme politique dans notre pays ? Doit-on les laisser compromettre davantage l’image de la presse de notre pays ? Doit-on les laisser continuer à servir aux Béninois des programmes propagandistes dignes de la Télé de Cuba, du Venezuela ou de la Birmanie ? Doit-on laisser Golfe TV continuer à être une Télé aux ordres du plus offrant, aux mépris de son devoir de servir aux Béninois une information saine qui n’intoxique pas politiquement ses consommateurs ou ne provoque pas l’indigestion, voire le vomissement ? Ne doit-on pas rappeler à ce drôle de « professionnel » qui se dit être impartial et indépendant, que l’égal accès de tous à sa chaîne, fut-elle commerciale, est un droit pour les Béninois et un devoir pour lui ?

SOUMANOU est-il le griot de YAYI ? Oui, sans aucun doute. Car payés au même montant, Canal 3, la Chaîne de Issa SALIFOU pourtant Député membre de la majorité présidentielle, et LC2 propriété de Christian LAGNIDE connu pour ne pas être irréprochable, ne se vassalisent pas au point de compromettre l’image de leur Télé ou d’apparaître comme un vil revendeur de propagandes « prêts à servir » avide d’argent.

Combien coûte aux contribuables Béninois le zèle et l’extrémisme de Golfe TV en faveur de YAYI ? Ismaël SOUMANOU, qui dit mettre sa Télé au service de la lutte contre la corruption et pour la transparence, doit dire au peu de téléspectateurs qui le regardent encore, combien il a piqué des caisses de l’Etat pour devenir FCBE et partisan actif de YAYI Boni ? Autrement nous mettrons sur la place publique, le contrat par lequel YAYI Boni a acheté le silence et la conscience des journalistes de Golfe TV qui ont vendu leur âme au diable. La campagne en faveur de la libération des journalistes de Golfe TV et Golfe FM du joug du « Yayisme » et du mercantilisme de SOUMANOU ne vient que de commencer.

Par la complicité de Golfe TV et de bien d’autres journaux, YAYI a pris en otage la presse béninoise à coût de millions. Il les a rendu esclaves. Il a acheté leur liberté et leur lucidité. YAYI leur a fait avaler leur déontologie et la fierté d’être un journaliste. Il les a transformés en crétins sinon de simples griots. Et parce qu’il entretient avec la presse béninoise, une relation incestueuse, YAYI a fait chuter le Bénin du 21ème au 53ème rang du classement des pays dont la presse est libre.

Aujourd’hui, c’est la liberté de presse qui dégringole sous nos yeux. Demain ce pourra être les droits de l’homme et pourquoi pas la démocratie.

Avec YAYI Boni et GLOFE TV, la liberté de la presse est morte, vive la pensée unique

Ouvrons les yeux et réveillons-nous

Le Cercle « Vigilance et Action » CVA.